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Chers amis pèlerins

Chères amies pèlerines (beaucoup plus nombreuses)

Nous voici au terme de notre pérégrination et dans quelques heures nous aurons retrouvé notre cadre familier.

Nous avons eu beaucoup de chance en effet :

  • Le temps a été merveilleux alors qu’il est resté frais et pluvieux en Dordogne si l’on en croit certains accros du portable restés branchés avec le 24.
  • chance, parce qu’il n’y a pas eu d’accident à déplorer et que le nombre des effectifs est resté invariable du départ jusqu’à l’arrivée.
  • chance aussi (remarquée par les amateurs de poker) car nous avons disposé dans notre jeu de cartes quotidien de « 4 paires de pères » et d’un joker.
  • chance encore puisque nous n’avons pas eu l’occasion de nous plaindre de la gastronomie locale, sujet sensible au « corps » des français que nous sommes, dès lors que nous sommes éloignés de notre cher hexagone.

Je voudrais profiter de cette occasion pour vous livrer quelques réflexions qui, je l’espère, seront partagées par bon nombre d’entre vous.

  • Si l’histoire de France est complexe et rebute de nombreux élèves, nous avons perçu le casse tête que cette matière doit être pour les enfants de ce pays.
  •  J’ai été parfois déçu par la réalité brute, tantôt simplissime tantôt très chargée, de certains éléments (naturels ou bâtis) qui ont servi de cadre à la vie de Jésus ; il faut dire que nous véhiculons dans notre culture un imaginaire qui a certainement idéalisé la vie du Christ à travers les milliers d’œuvres qui remplissent nos musées et nos églises. Quand je pense que le Jourdain ne fait pas en largeur la moitié de la rivière qui traverse Montpon.
  • Quant au Saint Sépulcre, quelle agitation et quel décalage lorsque l’on regarde l’état des lieux d’un affectataire à l’autre ; de plus j’avais l’esprit pollué par des images et surtout des commentaires évoquant des conflits entre les différents locataires, persuadé qu’ils contribuaient à alimenter le scandale de la désunion des chrétiens ; l’exposé de Madame Beaulieu m’a rassuré et m’a donné des éléments afin de mieux vivre nos semaines de prière pour l’unité des chrétiens moins concernés par cette cohabitation.
  • Nous avons mieux compris la situation géopolitique de ce pays au point de nous amener à réviser nos a priori et nos positions catégoriques.

Sur un mode moins sérieux, nous avons tous apprécié le numéro de danse bédouine, plus vraie que nature, effectuée par plusieurs de nos pères.

Pour évoquer le thème de ce pèlerinage j’espère que les catéchistes ont retenu la théorie des 3 MI (MI : comme misère, miséricorde, mission,) par ailleurs j’ai le sentiment qu’ils ont été frappés par l’enthousiasme contagieux de l’évêque orthodoxe qui nous invitait à transmettre notre joie de Pâques à la manière des commentateurs sportifs du Brésil en criant avec moi « Christ est ressuscité GOOOOOAL !!! ».

Finalement au-delà des anecdotes et des impressions différentes pour chacun, l’essentiel n’est il pas que nous repartions avec une foi confortée et un désir plus ardent d’être missionnaire dans nos lieux de vie respectifs.

Pour conclure, je souhaiterais ,en ma qualité de porte-parole autoproclamé, exprimer des remerciements en votre nom à tous à l’équipe qui a préparé accompagné et animé ce pèlerinage ; si hier soir nous avons cité et récompensé certains d’entre eux permettez moi en cet instant de remercier la direction des pèlerinages du diocèse en mentionnant le père Thomas Magimel et en ayant une mention particulière pour sa directrice Marie-Agnès Delgorgue qui avec discrétion tact et efficacité a su animer et coordonner cette lourde organisation , sachant improviser lorsque il fallait modifier telle partie du programme à la dernière minute avec ce sens de la réactivité qui caractérise l’esprit français , qu’elle en soit très sincèrement remerciée .

Bonne route à tous.

R.B.d.C. Montpon